La vie professionnelle est plus mouvementée que jamais, frappée de plein fouet par le contexte de crise épidémique et économique.
En conséquence, le zapping professionnel par choix ou par nécessité s’impose progressivement face au concept has been de « l’emploi à vie ».
En quittant l’entreprise, rares sont les salariés qui bénéficient d’un véritable accompagnement au départ. Pourtant, ils sont nombreux à partager ouvertement leur avis sur leurs anciens employeurs.
Découvrez pourquoi l’offboarding est le processus ultime pour préserver la marque employeur, et bien plus.
C’est quoi l’offboarding ?
Impossible de définir l’offboarding sans parler d’onboarding. Deux processus distincts mais intimement liés qui marquent les grandes étapes de l’aventure d’un salarié au sein de l’entreprise.
L’onboarding désigne l’ensemble des actions mises en œuvre pour accueillir et accompagner l’intégration d’un nouveau collaborateur dans une entreprise.
L’équivalent du « bienvenue à bord » de l’univers du voyage : accueillir, rassurer, sécuriser, guider.
La plupart du temps, cette étape fait l’objet d’une attention particulière dans l’entreprise, et lance le salarié sur la voie de son parcours évolutif en interne.
L’offboarding, est le processus d’accompagnement d’un collaborateur sortant.
Transposé aux passagers d’un vol privé en 1ère classe, le message correspondant pourrait-être :
« Nous espérons que vous avez fait bon voyage. N’hésitez pas à nous faire part de vos suggestions. Nous serons heureux de vous retrouver prochainement sur notre compagnie ».
Dit autrement, il s’agit de se quitter en très bon termes sans oublier d’évaluer la satisfaction client, fidéliser, valoriser, marquer positivement l’esprit.
Cette dernière phase est pourtant souvent négligée.
Et si l’offboarding était la condition incontournable d’un au revoir gagnant-gagnant ?
Pourquoi l’offboarging est-il indispensable ?
Le processus d’offboarding est un enjeu crucial des RH encore mal maîtrisé et peu étendu.
Néanmoins, la mise en œuvre d’une gestion opérationnelle de toutes les étapes du départ d’un collaborateur est sérieux bonus pour l’entreprise :
Préserver et Booster la marque employeur
Zapper l’offboarding, c’est accepter tacitement de négliger la réputation de l’entreprise sur les réseaux et de se priver définitivement du phénomène des « salariés boomerang », c’est-à-dire le retour potentiel d’un vivier de talents confirmés et aguerris à la culture de l’entreprise.
Autant garder en tête que le retour d’anciens collaborateurs que ce phénomène représente une aubaine pour recruter en termes de gain de temps et d’agent. Très courant aux États-Unis, il est en passe de devenir tendance en France.
Dorloter un collègue sur le départ, c’est au contraire garantir une meilleure attractivité pour les nouveaux candidats, plus efficace qu’une campagne de pub onéreuse. Les ex-salariés sont des communicants mobiles, donc de véritables ambassadeurs de la marque employeur chez leurs réseaux.
Nul doute que leur dernière expérience collaborateur sera un sujet de choix au gré des nouvelles rencontres professionnelles. Et tout comme les clients insatisfaits, les employés mécontents feront entendre leur voix plus fort et plus longtemps.
Mobiliser en interne
Le parcours de vie en entreprise n’est pas un long fleuve tranquille. Pourtant, tout commence souvent sous les meilleurs auspices par un processus d’intégration qui invite le salarié à se surpasser pour combler les attentes du poste.
L’expérience collaborateur se nourrit des interactions entre collègues, de la qualité de vie au travail et des valeurs de l’entreprise.
Quand un salarié s’en va, il est intéressant d’observer l’impact d’un offboarding négligé sur ceux qui restent.
Si la qualité de vie au travail est une valeur essentielle de l’entreprise, le duo onborading-offboarding bienveillant pourrait bien être un incontournable de la mobilisation des salariés en interne et susciter l’intérêt des futurs talents.
Alors, pourquoi s’en priver ?
Offboarding : mode d’emploi
l’offboarding représente bel et bien un enjeu crucial pour l’entreprise, mais comment en faire un dispositif d’accompagnement à part entière ?
Voici comment se quitter avec classe et méthode.
· Anticiper le passage de relais
Le départ d’un salarié signe parfois la disparition pure et simple des procédures et savoirs essentiels à son poste. Anticiper la transition est la seule manière d’organiser la transmission des données indispensables au futur collaborateur.
· Communiquer ouvertement sur le départ du salarié
Rien de pire que de laisser un salarié partir en catimini, laissant place aux doutes et spéculations sur les changements à venir. L’expérience collaborateur, c’est aussi évoluer dans un climat professionnel de confiance, sans chape de plomb à chaque départ.
· Recueillir le précieux feedback du salarié sortant
L’organisation d’un entretien spécifique est l’occasion rêvée de prendre note de toutes les informations perspicaces. Tout comme le rapport d’étonnement à l’intégration, le retour d’expérience des collaborateurs sortants est une mine d’or pour l’amélioration continue de l’expérience collaborateur.
Par ailleurs, l’entretien est un moment propice pour planifier la restitution du matériel professionnel (ordinateur, téléphone portable, voiture, badges…) et la suppression des données sensibles comme les codes d’accès aux systèmes informatiques.
· Célébrer positivement le départ d’un collaborateur
Le départ d’un salarié est une occasion supplémentaire de réunir et de rassembler. Le célébrer autour d’un moment convivial permet de rassurer et clarifier collectivement les changements et nouveaux objectifs liés au départ. Par ailleurs, remercier et recommander officiellement son collaborateur sortant est une bonne façon de préserver l’image de l’entreprise et de garder le lien en cas de come-back.
La vie en entreprise est UN voyage.
Quelque-soit la destination, l’expérience n’en est que meilleure avec un décollage et un atterrissage dans des conditions optimales.
Comme en voyage, rien n'interdit de changer de destination ou d'envisager un retour à la case départ.
C'est pourquoi, un atterrissage réussi peut donner envie de reprendre le même vol.
À propos, que diriez-vous de votre dernier voyage professionnel ?
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